Vers le 0 déchet : le lombricomposteur

💚 ON RÉDUIT NOS DÉCHETS ENSEMBLE ?

Aujourd’hui de plus en plus de déchets sont recyclés, mais les déchets organiques remplissent encore nos poubelles. La France produit environ 17 millions de m3 de déchets végétaux, soit 0,3 m3 par habitant et par an. (Source : Ooreka)

« Ça fait maintenant 2 ans que je mets mes déchets organiques dans un lombricomposteur. Ma poubelle de déchets ménagers se résume à l’équivalent d’une petite poubelle de salle de bain ! »

Les lombrics sont les intestins du sol. Ils se nourrissent de déchets organiques et enrichissent la terre par leurs déjections. Les bénéfices de ces vers sont utilisés dans la fabrication du lombricompost.

Morgane nous parle de son expérience avec ces petits vers :

Clara : À quel moment as tu décidé de passer au lombricomposteur ?

Morgane : C’est en voyant la quantité de déchets végétaux dans ma poubelle de cuisine. Je suis dans une démarche qui tend vers le zéro déchet depuis quelques années, j’ai aussi un compost dans mon jardin. Mais les épluchures de légumes, les cartons, les végétaux prennent beaucoup de place dans une poubelle. J’ai donc acheté un lombricomposteur il y a 2 ans que je stocke dans mon garage.

Clara : Pourquoi dans ton garage et pas dans ta cuisine ?

Morgane : Il a plusieurs endroits propices où installer un lombricomposteur, tant que l’emplacement choisi est ombragé, bien aéré et que vous suivez les pratiques d’entretien de base. J’ai choisi mon garage mais il peut être placé dans un jardin ou bien sous l’évier de la cuisine !

Clara : Concrètement, comment ça marche ?

Morgane : Mon lombricomposteur se compose de 3 plateaux qui contiennent respectivement : les déchets frais, les déchets en cours de digestion par les vers et les déchets transformés en compost solide. Il y a un petit robinet tout en dessous duquel je récupère le jus des vers appelé « lombrithé » (engrais liquide). Ça ne paraît pas très ragoutant comme ça, en fait ça ressemble à du thé.

Clara : Ah donc pas de gêne même pour les personnes sensibles aux odeurs ?

Morgane : Au contraire, si il dégage des odeurs nauséabondes c’est mauvais signe ! Dans ces cas là, c’est peut-être l’emplacement choisi qui est trop ensoleillé ou les déchets mis à l’intérieur qui ne vont pas. Moi j’utilise du marc de café pour capter les mauvaises odeurs. 

Clara : Si je comprends bien, tout est une histoire d’équilibre ?

Morgane : Exactement, au fur et à mesure j’ai trouvé quelques techniques, notamment allier déchet brun et déchet vert. Le déchet vert (humide) est riche en azote, et les micro-organismes se nourrissent de sucres et de protéines. Ces matières se décomposent donc rapidement. Parmi elles, il y a les restes de fruits et légumes, les épluchures mais aussi les coquilles d’oeuf.

Le déchet brun (sec) est riche en carbone, la décomposition est plus lente. C’est par exemple les sachets de thé, les céréales, les mouchoirs ou le papier journal.

Clara : Pourquoi avoir choisi ce système et non un compost ?

Morgane : Je trouve que le lombricomposteur c’est plus simple, même si c’est beaucoup moins connu que le compost. Je mets mes déchets dedans, je n’ai rien d’autre à faire ! Alors que le compost tu dois faire plusieurs tas en fonction des déchets, le remuer et attendre la décomposition.

Aussi, je récupère le compost du 3ème bac, ce qui ressemble à de la terre, et je le mélange à du terreau pour rempoter mes plantes et pour mon carré potager. Ça pousse encore mieux et plus vite puisque c’est un engrais naturel. C’est hyper puissant !

Clara : Est-ce que tu aurais un dernier mot pour les personnes qui hésitent encore à se lancer ?

Morgane : On parlait du jus des vers tout à l’heure, le lombrithé. C’est en fait, lui aussi, un engrais ultra concentré ! Je le dilue dans 10 doses d’eau pour arroser mes plantes. Depuis, elles poussent hyper vite !! 

Je conseille à tous d’essayer, c’est une manière super économique de limiter ses déchets et de renouer avec la nature. 🌱

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